LA THÉRAPIE NARRATIVE

Déconstruire les récits limitants pour réécrire son histoire et retrouver sa dignité

Vous est-il déjà arrivé de vous sentir défini·e par une difficulté ? De penser « Je suis anxieuse » ou « Je suis un imposteur », « Je procrastine » ou encore « Je suis en trauma », comme s’il s’agissait d’une vérité immuable ?

En tant que thérapeute féministe, je suis profondément attachée aux approches qui reconnaissent la singularité de chaque personne et son pouvoir d’agir sur sa propre vie. C’est pourquoi je pratique la thérapie narrative, une méthode collaborative et respectueuse qui place votre identité et votre dignité au cœur du processus thérapeutique. J’apprécie particulièrement sa dimension politique et son engagement, qui offrent un cadre pour exprimer et mettre en œuvre mes valeurs inclusives et anti-oppressives au service de votre accompagnement.

L’approche narrative propose un changement de perspective fondamental et libérateur : vous n’êtes pas le problème, le problème est le problème.

Cette distinction est au cœur de notre travail en thérapie narrative. Passer de « Je suis dépressif·ive » à « Je suis une personne qui lutte actuellement avec la dépression » ouvre un espace immense. Dans cet espace, nous pouvons explorer qui vous êtes en dehors de l’influence de ce problème.

Qu’est-ce qu’une « histoire » en thérapie ?

Nos vies humaines sont façonnées par les histoires que nous racontons sur nous-mêmes, et que les autres racontent sur nous. Parfois, une histoire particulière, souvent centrée sur un problème (la tristesse, la peur, le conflit), devient le récit dominant.

Ce récit peut devenir si puissant qu’il fait de l’ombre à tout le reste : vos forces, vos compétences, vos réussites, vos espoirs, vos valeurs. C’est ce qu’on appelle une « histoire appauvrie », une description réductrice de la richesse et de la complexité de votre personne.

Une pratique unique et engagée 

La thérapie narrative se distingue des approches psychologiques traditionnelles. Si la psychologie offre une base de connaissances utile, la thérapie narrative puise sa richesse dans des champs plus variés comme l’anthropologie, la sociologie, la critique littéraire, la théorie féministe ou la théorie queer. Pourquoi ? Car ces disciplines nous rappellent qu’il n’existe pas une seule « vérité » sur une personne.

Plutôt que de localiser un problème à l’intérieur d’un individu via une étiquette (le « je suis… »), nous cherchons à comprendre comment cette histoire problématique a été construite au sein de relations et de contextes culturels. Cette approche est donc aussi politique et sociale : elle reconnaît que nos souffrances personnelles sont souvent liées à des récits plus larges, imposés par la société, la culture ou notre histoire familiale – elle-même prise dans une culture plus large, patriarcale. Ensemble, nous questionnons ces « vérités » dominantes pour vous redonner le pouvoir de vous définir, selon vos propres termes.